Jonathan  Gillon


La Poissonnerie Dupuis est l’une des dernières poissonneries traditionnelles d'Amiens. Son secret ? Une pêche raisonnée et familiale, et un service traiteur qui fonctionne bien.


1,5 tonnes de poisson vendu chaque semaine. "Sauf pendant les fêtes, où c’est énorme ! Il y a la queue jusqu’au beffroi" , lâche Johnathan Gillon, nouveau propriétaire de la poissonneries Dupuis. À la base, c’était celle de Teddy Dupuis, parti en retraite. 


Jonathan Gillon est originaire de Boulogne sur Mer : " la plus belle ville du monde, avant Amiens !" , selon le nouveau propriétaire. Il y a 4ans, ce pêcheur a repris cette institution à Amiens. " Teddy partait en retraite, et moi, j'avais envie de changer...c'était une belle opportunité j’avais envie d’aller  moins en mer, et d'être directement en contact avec les clients".


De la mer à la terre


Une aubaine pour le pêcheurs, avec une transition qui s’est bien déroulée. " Elisa préférait que j’ai un travail plus sécurisé", avance Jonathan. Contrairement aux apparences, être pêcheur, c’est "un travail différent" que de gérer une poissonnerie. "Je fais plus d’heures ici ! La mer est plus physique, mais le travail en magasin est "plus sécurisé, et il y a "moins de risques".


Si l’on exclut les poissonneries qui font partie des supermarchés, la poissonnerie Dupuis est une des dernière poissonnerie traditionnelle de l' agglomération amiénoise.

"Pour toujours avoir du frais, on va à Boulogne les mardi, jeudi et vendredi". À Boulogne, les pêcheurs font partie de la famille de Jonathan, qui vient régulièrement pêcher, lui aussi. Je vais encore en mer. "Si je n’y vais pas, c’est que je suis malade" , explique le Boulonnais.


En mer, ça commence à 1h du matin et se termine à 13h. Les filets sont mis la nuit et récupérés le lendemain. Un petit filet pour une pêche journalière et raisonnée : les zones sont sélectionnées pour ne pas prendre de poissons protégés. Ce qui est pris est vendu le lendemain matin à Amiens. De la sole, à 80 %, et du turbot, du carrelet, de la raie… "Beaucoup de poissons plats , et des homards. Quant aux produits qu’on ne trouve pas à Boulogne, ils sont importés : les huitres d’Oléron, d'Isigny ou le saumon d’Écosse".


À Amiens, Elisa son épouse cuisine poissons, crustacés et  plats pour la partie traiteur directement sur place.


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